








Marcher pour voir le chemin
Les hommes tracent sur leur planète des voies de communication de plus en plus visibles. Les autoroutes, par exemple, pas besoin d'être dessus pour les voir: elles se signalent de loin par leurs ouvrages d'art qui franchissent audacieusement tous les obstacles, et par leur puissante trajectoire à travers champs et bois. Autrefois, les routes étaient dans le pays; maintenant, on dirait que c'est le pays qui est entre les routes.
Pourtant, il reste quand même des forêts où, pour ne pas être perdu, le Petit Poucet pourrait semer des cailloux blancs. Et il reste des vallées et des montagnes où les chemins sont bien cachés. Tellement cachés, même, qu'on ne les voit pas si quelqu'un n'est pas en train d'y marcher.
"Eh! il doit y avoir un chemin, là; il y a quelqu'un qui monte!"
Il y a des chemins qu'on ne voit que grâce à quelqu'un qui y marche.
Dans notre monde comme il va, qui marchera sur le chemin de l'Espérance pour qu'on voie qu'il y en a un... qu'il y en a une ?
Philippe Zeissig, Une minute pour chaque jour, Ouverture-Olivetan-OPEC, 2013, p.9
Pour tracer un chemin d'Espérance en ces temps d'austère confinement,
la paroisse de Rondchâtel vous souhaite un joyeux temps de Noël